Comment passer d’une culture de consommation massive, où l’on consomme puis l’on jette, à une économie circulaire et durable ? C’est la problématique à laquelle l’atelier d’Eco Solidaire de Bordeaux répond avec un business plan qui s’inscrit parfaitement dans l ‘économie sociale et solidaire.

Une volonté d’entreprendre mais avec une ambition innovante et créative. Découverte d’une structure au cœur d’activité singulier et aux missions sociales bien définies que l’on retrouve à travers la volonté d’« accélérer localement la transition vers une économie circulaire favorisant la prévention et le développement durable ».

L’atelier d’Eco Solidaire a été fondé il y a 8 ans par Fabrice Kaïd et se situe dans un entrepôt à Flot, Bordeaux. Sa femme est également très investie dans l’entreprise car elle gère en outre la direction créative.

La recyclerie propose des services de collecte d’objets non électriques ou bien de pièces de mobilier, de vêtements ou produits culturels au grand public mais également aux entreprises et collectivité territoriale. Une fois les éléments recueillis, ces derniers sont retapés, re-décorés, le but final étant de les revendre dans le magasin de l’Atelier d’Eco Solidaire. Les ordures des uns font le bonheur des autres pourrait être leur devise.

Fabrice Kaïd insiste sur le fait que « Notre principe, c’est de proposer des pièces uniques et surtout d’une extrême qualité, c’est important pour redonner sa dignité à l’objet. »

On comprend pourquoi depuis 2010 La Recyclerie créative de Bordeaux est un modèle économique inspirant qui permet d’élargir sa vision entrepreneuriale ou comment lancer une entreprise fiable financièrement tout en répondant à des enjeux environnementaux. Mais au delà de la solution évidente qu’elle propose, L’Atelier D’Eco Solidaire offre également un lieu d’échange d’utilité sociale.

D’utilité sociale à travers sa politique d’embauche et d’insertion professionnelle mais également à travers son travail de sensibilisation des publics vis à vis du développement durable. S’ajoute à cela une dimension sociale toute autre, car la recyclerie offre un cadre accueillant pour les résidents locaux, population d’immigrés ou bien de réfugiés, isolés ou non, un terrain d’échange autour d’atelier artistique de valorisation créative. On peut y constater le développement d’un véritable lien intergénérationnel et un sentiment d’appartenance à un écosystème de confiance pour ces publics.

Enfin l’Atelier d’Eco Solidaire, grâce aux efforts collectifs, permet d’accompagner des individus souffrant de difficultés psychologiques comme les ITEP (Instituts Thérapeutiques Educatifs et Pédagogiques) ou bien des résidents de foyer occupationnel.

L’atelier d’Eco et Solidaire recense aujourd’hui 17 salariés embauchés de façon permanentes et d’horizons différents. Elle se repose également sur le travail des bénévoles

A travers des initiatives locales et des harmonies collaboratives, L’Atelier D’Eco Solidaire représente une structure unique et innovante. Un modèle économique inspirant qui, fort de ses 17 salariés et 44 bénévoles, a comptabilisé en 2016 un total de 33000 heures de travail, dont 9937 en bénévolat. Les efforts réunis de l’ensemble des ces effectifs permettent en 2016 de colleter 145 tonnes de déchets et de remettre en circulation pour plus de 92 tonnes d’objets, matières et mobiliers pour la revente.

Leur salon d’exposition, dédié à la vente des biens confectionnés par l’Atelier d’Eco Solidaire, a reçu la visite de 58 200 individus en 2016.

Il existe aujourd’hui des alternatives à la consommation de masse. En effet, de plus en plus d’entreprises proposent des offres différentes qui cassent les schémas actuels, afin d’être davantage dans une démarche d’économie sociale et solidaire. Produire mais avec une autre approche ; une approche d’utilité sociale et environnementale. L’atelier d’Eco Solidaire est la vitrine parfaite de cette ambition croissante et nécessaire pour construire les modèles économiques de demain.

 

Sources :